vendredi 19 juin 2009

Petit air de légèreté dans l'air !!

"Parler tout le temps de crise économique est une réduction abusive. La crise n'est pas financière, économique mais sociétale. Nous vivons un changement de paradigme, de modèle de société...comme il en arrive tous les trois ou quatre siècles.

Un monde moins économique, plus hédoniste et "émotionnel".

Le mythe du progrès a mené au saccage écologique. Place au présent et au carpe diem...les jeunes générations ne font plus de projet.

Pourtant les énergies sont là -330 000 entreprises ont été créées l'an dernier- mais elles se mobilisent sur l'instant. On comprend une société quand on saisit sa temporalité. Enfin, l'imaginaire supplante le rationnel. Google impose, par exemple, à ses salariés de passer 15 à 20 % de leur temps de travail à rêver ou à lire. (là, je dis bravo)
L'intelligentsia française reste sur les schémas des Lumières et se révèle incapable de dire comment les gens vivent, de mettre des mots sur les choses. Cette déconnexion légitime toutes les explosions".

"c'est la société tout entière qui souffre d'un déficit d'attention ces temps-ci....Nous ne sommes plus des “êtres” humains mais des “faires” humains ! "dit le professeur Jon Kabat-Zinn professeur de médecine à l'université du Massachusetts qui enseigne la méditation


Sur France Info, en ce jour de Bac, l'écrivain Jean Teullé présentant son livre "mangez-le si vous voulez" raconte qu'il a arrêté ses études en troisième. Quand on lui demandait quel métier il voulait faire, il répondait "qu'on puisse se réveiller quand on n'a plus envie de dormir".

Pour moi, cette phrase est Le Luxe suprême!! Se réveiller lorsqu'on n'a plus envie de dormir!

Je ne sais pas pourquoi elle m'a remis en mémoire le poème que j'avais envoyé à tous mes amis lorsque j'ai commencé à travailler, ce poème de Jacques Prévert.

LE TEMPS PERDU

Devant la porte de l'usine

Le travailleur soudain s'arrête

Le beau temps l'a tiré par la veste

Et comme il se retourne

Et regarde le soleil

Tout rouge tout rond

Souriant dans son ciel de plomb

Il cligne de l'œil

Familièrement

Dis donc camarade Soleil

Tu ne trouves pas

Que c'est plutôt con

De donner une journée pareille

à un patron ?

(tableau d'un de mes chouchous, Joan Miro, personnages devant le soleil)

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