Depuis plusieurs semaines, j'ai vu cette exposition avec beaucoup de chagrin.
Je suis toujours très émue par l'histoire tragique de la famille Camondo. Cette famille qui a tant donné à la France sur un plan culturel et humaniste a été décimée à Auschwitz.
L'exposition qui finit sur cette tragédie, accélérée par le comportement des autorités françaises de l'époque, m'a bouleversée.
A l'heure où l'on doute de l'appartenance de la Turquie à l'Europe, une réponse était donnée par cette famille: turque, autrichienne, italienne et au final française.
Mais parlons de l'expo : le musée n'a pas un agencement propice, salles étroites et exiguës, couloirs. Ceux qui connaissent bien l'histoire des Camondo y trouveront leur compte (profitez des audios dispersés et en particulier écoutez l'enterrement à Istanbul d'Isaac de Camondo)
Pour ceux qui ne connaissent rien sur les Camondo, je leur conseille d'aller plutôt visiter mon musée favori, le musée Nissim de Camondo, 63, rue Monceau, le long du parc Monceau dans le 17 ième arrondissement (j'en reparlerai).
Cet hôtel particulier, donné par la famille Camondo au Musée des arts décoratifs, aprés la mort de Nissim aux commandes de son avion lors de la première guerre mondiale, est un lieu magique.
Depuis les années 90, une pièce est rénovée annuellement suivant les critères des familles aristocrates du 19 ème siècle.
Je vous conseille la lecture du livre de Pierre Assouline, le dernier des Camondo.
C'est aussi le parcours de familles juives Séfarades, venus d'Istanbul ou du Sud-Ouest de la France après le Portugal et l'inquisition des Juifs d'Espagne, dans cette France terre d'asile et pays des droits de l'homme, en ce moment pays "de l'identité nationale" qui renvoie à des périodes ignobles de notre histoire dont malheureusement l'exposition au Musée du Judaïsme en est une triste illustration.
Du 6 novembre 2009 au 7 mars 2010
De Constantinople à Paris (1806-1945)
Musée d'art et du Judaïsme 71, rue du Temple
lundi au vendredi 11 h à18 h (le mercredi jusqu'à 21 h)
dimanche de 10 h à 18 h
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire