Je dois avoir un "destin" avec Kees van Dongen, "fauve, anarchiste et mondain" comme le définit le document de l'exposition sur ce peintre qui a lieu au Musée d'Art Moderne de la ville de Paris.
En effet, il y a 4/5 ans j'avais vu une expo sur lui à Monaco. Il y est mort en 1968 et la Principauté envisage la création d'un musée van Dongen : elle était magnifique.
Nous étions seuls dans les salles, en plein mois de juillet la culture ne faisait pas recette à Monaco, seule incursion un couple très bling bling disant "oh cela fait drôle de la voir ailleurs que dans notre salon" (comprendre qu'ils étaient propriétaire d'une des toiles exposées!)
Puis à Rotterdam, cet hiver en pleine tourmente de neige, l'expo phare au Muséem Boljmans van beunigen (j'ai un copain dont il est le peintre préféré) donc à Rotterdam ville où il est né en 1877.
Vous rentriez dans ce superbe musée et dans une pièce immense, vous en preniez plein la vue avec les œuvres phare de ce peintre de la couleur.
Mais le gag c'est que nous ne savions pas que l'expo devait ensuite venir à Paris (léa, tu peux rire en te rappelant comment je l'ai appris!).
Donc depuis une semaine, Paris où il a vécu une grande partie de sa vie et la boucle est bouclée.
Honnêtement je suis un peu déçue. Comme quoi l'accrochage peut tout changer. On retrouve la majeure partie des œuvres déjà vues mais dans des pièces petites, souvent basses de plafond, sur un mur gris terne et "absorbeur de couleurs".
Bien sur je ne regrette pas d'y être allée et allez y aussi ...Le plus par contre est le coté didactique l'expo balaye de 1895 à 1930 avec toutes les étapes de son parcours personnel et artistique.
Lors d' un séjour au Maroc
et en Espagne, il a flashé sur les couleurs des châles des femmes.
Le couturier POIRET dont il devint trés proche éprouvait comme lui une fascination pour les étoffes rares et les motifs colorés. Sa deuxième femme, Jasmy, avec qui il vécut une vie trés mondaine était la directrice commerciale de la maison de couture Jenny. Les portraits de femmes qu'elles soient prostitués, femmes du monde-jet set, danseuses, à la fin de l'expo sont la signature d'une œuvre d'un peintre trés connu avant la seconde guerre mais beaucoup moins ensuite. Cet anarchiste avait fait le voyage des artistes dans l'Allemagne du Reich, on le lui a sans doute jamais pardonné.
J'ai hâte, j'adore Van Dongen. Et il y a aussi Hugo Pratt à la Pinacothèque...
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