Bien entendu, je ne vais pas manquer de vous parler du film sur Coco Chanel d'Anne Fontaine. Je trouve intéressant ce que dit Audrey Tautou lors des interviews. Qu'à travers le tournage de ce film, elle a pris conscience de la condition de la femme au début du XX ième siècle et en particulier de celles qui, de par leur naissance avaient leur destin pré-déterminé et peu enviable dans un univers dominé par les hommes et les conventions sociales.
Comme beaucoup de personnes ont aimé le texte que j'avais mis en mars sur les Midinettes qui étaient aussi des couturières, je vous le propose à nouveau, en version allégée pour les nouveaux rentrants!!!!
"Le terme MIDINETTE apparaît à la fin du XIXe siècle. Il se compose de midi et de dinette car il fut donné aux jeunes ouvrières parisiennes de la mode qui, à midi, se contentaient d'un repas sommaire.En 1917, ces femmes allaient se révolter et animer un conflit social populaire et exemplaire.
Comme beaucoup de personnes ont aimé le texte que j'avais mis en mars sur les Midinettes qui étaient aussi des couturières, je vous le propose à nouveau, en version allégée pour les nouveaux rentrants!!!!
"Le terme MIDINETTE apparaît à la fin du XIXe siècle. Il se compose de midi et de dinette car il fut donné aux jeunes ouvrières parisiennes de la mode qui, à midi, se contentaient d'un repas sommaire.En 1917, ces femmes allaient se révolter et animer un conflit social populaire et exemplaire.
"Elles courent, elles sautent, elles chantent, elles rient : les midinettes sont dans la rue... Elles refusent le chômage obligatoire d'une demi-journée, le samedi, imposé par les patrons de la couture. Leurs revendications ? La «semaine anglaise» intégralement compensée et une prime de vie chère.
En pleine guerre, la grève s'étend.
Les femmes salariées, qui remplacent de plus en plus les hommes mobilisés au front refusent l'exploitation et réclament la paix.
Des centaines de jeunes femmes, les midinettes, parcourent les rues de la capitale en chantant:
« On s'en fout,
On aura la semaine anglaise
On s'en fout,
On aura les vingt sous... »
Le conflit a démarré au mois de mai quand le patronat de la couture a voulu imposer une semaine anglaise, à sa convenance, c'est-à-dire un congé du samedi après-midi non payé. En réalité, un chômage obligatoire alors que le coût de la vie ne cesse de grimper. Au départ, les grévistes se comptent... elles sont deux cents cinquante ! Elles mettent au point leurs revendications : la semaine anglaise, une vraie, c'est-à-dire intégralement compensée et une indemnité de vie chère de 1 franc pour les ouvrières et de 0,50 franc pour les apprenties.
Face à ces demandes, le patronat n'offre qu'une augmentation dérisoire et l'installation d'un réfectoire ! C'est loin du compte et les grévistes, réunies à la Bourse du travail, décident de continuer la lutte. Le lundi, elles reçoivent le renfort des cinq cents ouvrières de la maison Cheruit, place Vendôme. Le mardi, elles sont deux mille en grève. Paris s'étonne, puis s'enthousiasme. Et la grève s'étend. De trois mille, le mercredi 16 mai, elles seront dix mille à la fin de la semaine. On voit les cochers de fiacre et les chauffeurs de taxi faire monter les grévistes pour les emmener à « la Grange aux Belles », le siège de la CGT.
Les patrons finissent par accepter leur revendication.
Le mouvement gagne les usines d'armement qui faute de main-d'oeuvre masculine, ont été conduites à embaucher nombre de «munitionnettes» . Le 3 juin, la presse annonce « Grève aux usines Citroën », mais la censure caviarde les articles. C'est que l'affaire devient autrement inquiétante pour le pouvoir car le mouvement n'épargne pas la province qui va compter bientôt 11 000 grévistes. À la poudrerie de Saint-Médard, en Gironde, 2 500 ouvrières arrêtent le travail. Pour la seule année 1917, les statistiques officielles relèveront 700 conflits, 300 000 grévistes, 565 succès ou accords collectifs."
Le texte complet sur mon post du 7 mars
Les femmes salariées, qui remplacent de plus en plus les hommes mobilisés au front refusent l'exploitation et réclament la paix.
Des centaines de jeunes femmes, les midinettes, parcourent les rues de la capitale en chantant:
« On s'en fout,
On aura la semaine anglaise
On s'en fout,
On aura les vingt sous... »
Le conflit a démarré au mois de mai quand le patronat de la couture a voulu imposer une semaine anglaise, à sa convenance, c'est-à-dire un congé du samedi après-midi non payé. En réalité, un chômage obligatoire alors que le coût de la vie ne cesse de grimper. Au départ, les grévistes se comptent... elles sont deux cents cinquante ! Elles mettent au point leurs revendications : la semaine anglaise, une vraie, c'est-à-dire intégralement compensée et une indemnité de vie chère de 1 franc pour les ouvrières et de 0,50 franc pour les apprenties.
Face à ces demandes, le patronat n'offre qu'une augmentation dérisoire et l'installation d'un réfectoire ! C'est loin du compte et les grévistes, réunies à la Bourse du travail, décident de continuer la lutte. Le lundi, elles reçoivent le renfort des cinq cents ouvrières de la maison Cheruit, place Vendôme. Le mardi, elles sont deux mille en grève. Paris s'étonne, puis s'enthousiasme. Et la grève s'étend. De trois mille, le mercredi 16 mai, elles seront dix mille à la fin de la semaine. On voit les cochers de fiacre et les chauffeurs de taxi faire monter les grévistes pour les emmener à « la Grange aux Belles », le siège de la CGT.
Les patrons finissent par accepter leur revendication.
Le mouvement gagne les usines d'armement qui faute de main-d'oeuvre masculine, ont été conduites à embaucher nombre de «munitionnettes» . Le 3 juin, la presse annonce « Grève aux usines Citroën », mais la censure caviarde les articles. C'est que l'affaire devient autrement inquiétante pour le pouvoir car le mouvement n'épargne pas la province qui va compter bientôt 11 000 grévistes. À la poudrerie de Saint-Médard, en Gironde, 2 500 ouvrières arrêtent le travail. Pour la seule année 1917, les statistiques officielles relèveront 700 conflits, 300 000 grévistes, 565 succès ou accords collectifs."
Le texte complet sur mon post du 7 mars
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