mercredi 21 octobre 2009

PIERRE SOULAGES A BEAUBOURG



SOULAGES

" C'est ce que je fais qui m'apprend ce que je cherche " (1953)


Lorsque j'ai découvert Soulages il y a quelques années, je m'étais dit "un jour j'aurai un tableau de lui chez moi" tellement j'avais aimé.
Évidemment je ne savais pas qu'il était alors et peut être encore plus maintenant l'un des plus grands artistes français. A défaut de pouvoir un jour l'accrocher chez moi je vais à sa rencontre à toutes les expos.
Pierre Soulages d'après la guide a été très exigeant voire plus avec les éclairagistes du Centre Beaubourg ; il a eu raison.

L'expo n'est pas très longue (Beaubourg nous a habitué à des expos fleuve où ensuite je m'effondre dans les canapés de la galerie) mais elle nous montre bien l'avant et l'après 1979, année du tournant vers l'Outrenoir.
Les premières salles sont remplies de ces tableaux qui m'ont fait aimer SOULAGES : des noirs bien sûr mais aussi des bleus (le bleu est dans d'autres cultures que la française le symbole de la lumière), des ocres (que moi je vois marron), des noirs encore, qualifiés d'ivoire.
Il faut savoir que Soulages fait de "l'abstrait radical" donc dixit la guide "ne cherchez pas de signification, il n'y en a pas".
A partir de 2004, il a abandonné l'huile pour passer à l'acrylique mais il utilise toujours les mêmes pots de peinture noire, son noir de base est donc toujours le même.
Ses tableaux sont alors devenus des objets picturaux avec son travail sur la matière.
J'avais découvert cette nouvelle orientation à l'inauguration du Musée des Abattoirs de Toulouse et à Montpellier lors de la réouverture du Musée Fabre avec de très belles oeuvres données par le peintre mais j'ai l'impression que l'expo de Beaubourg est mieux mise en scène.
Le travail encore quotidien dans sa maison de Sète de cet homme de 90 ans nous scotche.
Vivement l'ouverture du musée Soulages de Rodez, et dire qu'il y en a qui ont voté contre, il y a beaucoup d'endroits en France qui aimeraient avoir cette chance.
Rappelons que ce n'est pas pour la ville de son enfance qu'il a fait ce choix mais pour sa proximité avec l'abbaye de Conques dont les vitraux réalisés par ses soins filtrent la lumière spirituelle de ce vallon encaissé. (ne soyez pas inquiet les vitraux ne sont pas noirs!!)

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